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LA LIBERATION DU CAMP

D'AUSCHWITZ-BIRKENAU

   En novembre 1943, le camp est fractionné en trois parties : Auschwitz I devient le Stammlager (camp de base), Auschwitz II - Birkenau - comprend le centre d'extermination - et Auschwitz III devient un grand camp de travail forcé d'où l'usine de caoutchouc synthétique de l'IG Farben prélève la main d'oeuvre dont elle a besoin. Primo Lévi transformé en esclave du IIIe Reich en fait la malheureuse expérience avant sa libération le 27 janvier 1945.

 

   Une semaine plus tôt, le 20 janvier, devant l'arrivée imminente de l'Armée rouge, les Allemands dynamitent le dernier four crématoire, brûlent les archives du camp espérant dissimuler l'ampleur du massacre et accélère son évacuation. Commencée le 17 janvier 1945 pour plus de  50 000 prisonniers, dont André Dau (fondateur du Centre Régional pour l'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Castelnau le Lez), ces "évacuations" amènent les détenus vers d'autres camps comme Buchenwald ou Mauthausen, tandis que plus de 7 000 malades, dont Léa Feldblum (seule rescapée de la colonie d'Izieu), restent sur place. Ils sont libérés le 27 janvier 1945, lorsque l'Armée rouge parvient à Auschwitz.

 

   En arrivant à Auschwitz-Birkenau, les soldats soviétiques découvrent avec stupéfaction l'état des survivants. Ils ne s'attendaient pas à cela comme en témoigne Ivan Martynouchkine, commandant d'une unité de la 60e armée : "c'est le silence, une odeur de cendres et cet immense camp de plusieurs kilomètres de long" qui le surprennent rapporte le journaliste.

Au cours d'un entretien au journal Le Parisien du 25 janvier 2015, le vétéran ajoute : "nous avons commencé à apercevoir des gens derrière les barbelés. C'était dur de les regarder. Je me souviens de leurs visages, de leurs yeux surtout, qui trahissaient ce qu'ils avaient vécu. Mais en même temps, ils réalisaient qu'on était là pour les libérer."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Il souligne le fait qu'il fallut attendre quelques mois pour que les autorités prennent conscience de la réalité du camp et des atrocités commises : c'est dans ce complexe concentrationnaire que sont anéantis plus d'un million de personnes, principalement des Juifs et des Tziganes.

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