top of page

L ACCUEIL EN FRANCE

   L'essentiel de l'activité du ministère des Prisonniers, des Déportés et des Réfugiés, créé après la Libération en septembre 1944, consiste à rapatrier, à accueillir tous ceux qui ont été contraints à quitter le territoire français durant le conflit. Son ministre est le résistant Henri Frenay, fondateur de Combat et Commissaire aux Prisonniers et aux Déportés depuis le 9 novembre 1943.

 

   Le problème posé au ministère est le manque de moyen et surtout il dépend du bon vouloir du SHAEF, Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force - commandement en chef des forces militaires occidentales - dont les consignes sont "standstill" en mars 1945, c'est-à-dire que les déportés ne sont pas encore une priorité.

 

   Ces derniers ne parviennent pas à rentrer rapidement pour la plupart et leur situation devient alors compliquée sur le plan sanitaire. Toutefois, les déportés peuvent quelques fois rentrer par leurs propres moyens. Mais la plupart d'entre eux doivent subir des mesures de quarantaine très strictes, comme Véran Cambon de la Valette à Dachau, ou bien attendre que des moyens soient dégagés pour leur rapatriement. Ainsi, les libérés d'Auschwitz ont du attendre plusieurs mois avant de quitter les abords du camps, puis ils ont du traverser la zone soviétique pour être rapatriés par voie maritime jusqu'à Marseille, après un détour par Odessa, au nord de la Mer Noire. D'autres déportés parviennent à se rattacher à des groupes de prisonniers ou de civils qui empruntent des circuits "officiels" mis en place par les Alliés (le train, l'avion ou la route). 

Le MPDR doit donc faciliter le retour, l'accueil et l'intégration des déportés noyés parmi les autres rapatriés. Ce ministère assure notamment la production de documents donnant droit à une prime et à un statut.

bottom of page