top of page

LA DEFINITION DE DEPORTES

  Etudions la définition à travers une fiche créée en 1946 pour indemniser les déportés politiques et "raciaux", comme le préconise alors le Ministère des Prisonniers, des Déportés et des Rapatriés, celle de Mathilde Sinaï conservée aux Archives départementales de l'Hérault (fiche de renseignements établie pour Mathilde Sinaï afin d'obtenir la carte de déporté politique, 8 janvier 1946, ADH, 13 W 182).

 

   Selon cette fiche, le 16 mai 1944, Mathilde Sinaï est arrêtée à Béziers, puis le 21 juillet 1944 déportée au camp de Bergen Belsen devenu un camp de concentration avec l'évacuation des camps de l'Est pour des raisons "raciales" - Mathilde SINAÏ étant une Française juive. Cela souligne la répression des Juifs pendant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie. La déportation c'est donc le fait de déplacer des détenus (hommes, femmes et enfants) contre leur volonté hors des frontières nationales, dans des wagons à bestiaux le plus souvent, pour les détenir dans des camps du système concentrationnaire nazi.

 

   Il existe deux grandes catégories de déportés : les déportés politiques (dont les résistants) et les déportés dits « raciaux ». Il est nécessaire de les distinguer sans les opposer, afin de comprendre l’histoire de ces personnes, toutes victimes du nazisme.

 

Les déportés politiques. Ce sont les résistant(e)s et opposants aux nazis et au régime de Vichy. Parce qu’ils sont contre, disent non, refusent, désobéissent, parce qu’ils se battent pour leur liberté, ces hommes et ces femmes (de toutes nationalités, âges ou professions) sont réprimés. La déportation politique est donc une mesure de répression, de punition qui prend réellement de l’ampleur à partir de janvier 1943, et qui devient alors massive. Depuis la France, environ 86 000 personnes (dont 60% de survivants) ont été déportées par mesure de répression pendant la seconde guerre mondiale.

 

• La déportation raciale. Contrairement aux déportés politiques qui sont déportés pour ce qu’ils ont fait, les déportés raciaux sont déportés pour ce qu’ils sont. Les juifs et les Tsiganes sont victimes de cette déportation. Les nazis, mais aussi le gouvernement français du maréchal Pétain, les considèrent comme différents, inférieurs, comme des ennemis et des parasites à éliminer. Dans toute l’Europe dominée par l’Allemagne d’Hitler, après les persécutions quotidiennes vient le temps des arrestations puis des déportations de familles entières, de millions de personnes pour la seule raison qu’elles sont nées juives. Le gouvernement français participe alors activement aux arrestations et aux déportations. Près de 76 000 hommes, femmes et enfants juifs ont été déportés pendant l’occupation depuis la France vers les centres d’extermination en Pologne (3% de survivants).

 

 

 

 

 

bottom of page