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SIMONE VEIL

   Simone Jacob (Veil après son mariage) est née à Nice le 13 juillet 1927. Juive, elle est arrêtée le 30 mars 1944 et emmenée à l'hôtel Excelsior, un quartier général allemand qui servait à cette époque de lieu de regroupement local des juifs. Elle est ensuite déportée à Auschwitz à l'âge de 17 ans.

 

  Simone transite ensuite par le camp de Drancy alors que son père et son frère sont emmenés en Lituanie. Elle ne les reverra plus jamais. Deux semaines après leur arrestation, Simone, sa mère ainsi que sa sÅ“ur sont déportées de Drancy vers Auschwitz-Birkenau. Un prisonnier présent dans ce camps, et parlant français, lui conseille de se déclarer âgée de plus de 18 ans pour éviter l'extermination. Après avoir reçu son tatouage (matricule) on lui impose un travail qui consiste à « décharger des camions d'énormes pierres Â», à « creuser des tranchées et aplanir le sol Â». Plus tard, elle est transférée à Bobrek (à cinq kilomètres de Birkenau), toujours avec sa mère et sa sÅ“ur.

 

   Le 27 janvier 1945, elle est contrainte à évacuer le camp et parvient à Bergen-Belsen où elle travaille à la cuisine. Sa mère meurt du typhus en mars ; sa sÅ“ur Madeleine est aussi atteinte mais elle est sauvée de justesse grâce à l'arrivée des Alliés : le camp de Bergen-Belsen est libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945. Simone et ses sÅ“urs (Madeleine et Denise) sont les seules survivantes de la famille.

 

   Après son retour en France, il sera dure pour elle de parler de son expérience concernant la déportation. Pendant de longues années, ce drame reste secret et connu seulement de ses proches. Puis, suite aux violentes attaques personnelles qu'elle a subi lors de l'adoption sur l'IVG (interruption volontaire de grossesse) elle exprime le besoin de partager sa terrifiante expérience. Elle est alors longuement interrogée sur ce sujet (émission de télévision).

 

   C'est donc après son retour en France le 23 mai 1945 que Simone Veil se lancera dans une carrière judiciaire puis politique et deviendra même la ministre de la santé après avoir fait des études de droit. En 1957, elle entre dans la magistrature et en 1970, elle est la première femme à occuper le poste de secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature. Cette ascension professionnelle et ses positions politiques centristes l’amènent à être nommée ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Simone Veil fait voter la loi sur la légalisation de l’IVG en 1975. Sa popularité ne cesse alors de croître.

 

 

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