Depuis juillet 1944 et plus particulièrement de janvier à mai 1945, les soldats alliés ouvrent et libèrent les camps. Ils réagissent alors écrivant dans leurs journaux ou faisant des déclarations aux médias qui ensuite les relaient.

   Le 27 janvier 1945, le Général soviétique Petrenko entre à Auschwitz et souligne sa surprise en découvrant le complexe concentrationnaire : « J'ai été frappé par ces prisonniers transformés par la cruauté jamais vue des nazis en de véritables squelettes vivants ». "Libérer Auschwitz, c'était libérer l'Humanité".

   Quant au Général américain D.Eisenhower, il s'écrit à la libération du camp d'Ordhruf (Kommando de Buchenwald) le 5 avril 1945 : « On nous dit que les soldats américains ne savent pas pourquoi ils se battent. Maintenant, ils sauront ! ». Il ordonne alors aux compagnies américaines qui ne sont pas engagées dans les combats de visiter le camp, invite les journalistes à venir faire des reportages et décide de faire sauter le verrou de la censure.

 

   L'ampleur d'une horreur sans nom qui a choqué les officiers comme les soldats, les charniers, les morts dans les allées des camps, mais aussi les survivants se trouvant dans des situations physiques et morales dramatiques, les structures des camps, les hangars remplis d'objets appartenant aux victimes du système concentrationnaire (lunettes, chaussures, cheveux de femmes...) sont désormais très largement repris par les actualités cinématographiques, les journaux, les radios.

 

   Photographes et cameramen de la Signal Corps travaillent pour ainsi accumuler les preuves contre les dirigeants nazis en prévision du prochain procès de Nuremberg.