Jacques Bounin (1908 -1977) est un Résistant et un homme politique. Issu d'une vieille famille niçoise, il fait ses études au lycée de Nice et devient ingénieur de l’École centrale de Paris. Puis, il entre au conseil municipal de Nice en 1935 et, lors des élections de 1939, il est élu député avec le soutien du Parti Social Français (parti politique français nationaliste) présidé par le colonel de La Rocque. J.Bounin vote ensuite les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940, mais il change d'avis et entre dans la Résistance en 1941.

   Il organise à Nice des services d'actions et de renseignement, des sabotages, des évasions de prisonniers de guerre et de pilotes tombés chez l'ennemi et fonde le Front national (mouvement de résistance intérieur créé par le Parti communiste français) en zone Sud entre 1941 et 1942 en ne cessant d'affirmer que les ennemis ne sont pas communistes, mais Allemands.

   Après la chute du Régime de Vichy, il est nommé par le Gouvernement provisoire, en 1944, Commissaire de la République à Montpellier avec autorité sur les cinq départements du Languedoc-Roussillon et celui de l'Aveyron. Il s'est alors confronté à des réseaux de Résistants quelques fois divisés, à une population obsédée par le ravitaillement et au chaos de l'été 1944.

   A la fin du mois de mai 1945, Jacques Bounin lance la « Campagne officielle du Retour » en faveur des prisonniers, déportés et travailleurs rapatriés d'Allemagne (cf La Voix de la Patrie, 30 mai 1945). Il fait placarder des affiches, rédiger des articles dans les journaux et organise des réunions où les déportés témoignent. Il quitte ses fonctions en mars 1946 quand les fonctions de Commissaire de la République prennent fin.

   En 1965, il est de retour à Nice et redevient conseiller municipal. Aujourd'hui une rue de Montpellier porte son nom.