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LEA FELDBLUM

   Léa Feldblum est née le 1 juillet 1918 à Varsovie. En 1929, sa famille émigre pour s'installer en Belgique. Puis, après la défaite et l'arrivée des soldats allemands en 1940, Léa Feldblum, ses parents, son frère et sa soeur décident de s'installer dans le sud de la France. Une fois parvenus dans l'Hérault, ils sont assignés à résidense au Bosquet d'Orb.

   Ensuite, ses parents meurent à huit mois d'intervalle, son frère et sa soeur sont déportés le 12 septembre au camp d'Auschwitz d'où ils ne sont jamais revenus.

   Léa commence alors à travailler en tant que professeur et monitrice à la maison des enfants OSE de Palavas les Flots. De là, elle s'installe à la maison de Campestre à Lodève.

   Léa a ensuite été transférée dans le nouveau siège de l'OSE à Chambéry, dans la zone italienne. Enfin, elle rejoint le personnel de la maison des enfants d'Izieu en 1944, où elle vit sous le pseudonyme de Marie-Louise Decoste.

   Tout bascule le 6 avril 1944, Léa avec 44 orphelins juifs et 6 autres moniteurs, dont Miron Zlatin, sont victimes d'une rafle organisée par Klaus Barbie, chef de la gestapo à Lyon. Arrivée à Drancy, le 8, elle révèle sa véritable identité, afin de rester avec les enfants. (Léa avait déjà deux fois refusé la possibilité de passer en Suisse). Parvenue à Auschwitz-Birkenau, le 16 Avril 1944, Léa est "sélectionnée" sur la Judenrampe pour travailler au camp des prisonniers. Elle est alors tatouée comme tant d'autres déportés de ce camp de son matricule - 78620 - et sert de cobaye humain.

   En janvier 1945, Léa est libérée à Auschwitz par l'Armée rouge. Elle ne parvient à revenir en France qu'après une longue traversée de l'URSS par le biais d'Odessa. Elle rejoint alors Berthes Weber qui l'accueille à Montpellier. L'année suivante, en 1946, Léa émigre en Palestine où elle se marie la même année. Elle décède en 1989 à Tel Aviv après avoir témoigné au procès Barbie en 1987.

 

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